Au cours des dernières années, les initiatives visant à favoriser la reconnexion à la nature se sont multipliées. Qu’il s’agisse de dispositifs de soins verts, de pratiques de bains de forêt ou encore de programmes de prescriptions nature, les projets se développent1. Ces derniers bénéficient d’un intérêt croissant, en raison de la reconnaissance scientifique et sociale de leurs bienfaits sur la santé des citoyennes et citoyens. Leur importance est telle que le Ministre wallon de la Santé et de l’Environnement leur a accordé une place spécifique dans le portefeuille d’actions Environnement-Santé 2025-2030, en y intégrant une mesure de soutien au développement des projets de « prescription nature ».
Toutefois, si ces initiatives apparaissent indispensables, il convient de s’interroger sur leur accessibilité réelle et sur les bénéfices potentiels pour l’ensemble de la population. En effet, comme pour toute question environnementale, l’accès à la nature doit être envisagé à travers le prisme des inégalités sociales. Idéalement, la conception et la mise en œuvre de ces projets devraient intégrer une réflexion sur l’accessibilité multiple – sociale, économique, culturelle et géographique – afin de garantir une réduction, et non une reproduction, des inégalités environnementales déjà largement ancrées. Est-ce actuellement le cas ? Voyons cela ensemble.
Des groupes sociaux à risque de vulnérabilité ?
En santé environnementale, certains groupes sociaux sont systématiquement identifiés comme particulièrement vulnérables face aux risques environnementaux, ce qui contribue à la production et au renforcement des inégalités environnementales. Parmi ces groupes figurent notamment les femmes enceintes, les enfants en bas âge, les adolescents, les personnes âgées, les individus atteints de maladies chroniques, les personnes en situation de handicap, celles vivant en situation de précarité, les familles monoparentales, ainsi que les minorités ethniques et racisées.
Ces vulnérabilités se retrouvent également dans le cadre des projets de reconnexion à la nature. Elles sont amplifiées par un ensemble de discriminations structurelles et de déterminants sociaux de la santé qui participent pleinement aux possibilités de reconnexion à la nature, telles que le niveau d’éducation, l’accès à l’information, l’accès limité aux soins ou encore l’isolement social. Ces différents facteurs contribuent à un cumul d’expositions aux risques environnementaux et sociaux, ce qui accroît encore la fragilité de ces populations, ne leur laissant que peu de moyens de profiter, elles aussi, des bienfaits de la nature.
Le cumul de ces expositions entraîne également une prévalence accrue de divers problèmes de santé dans ces groupes vulnérables. On pense notamment aux troubles respiratoires et cardiovasculaires, aux troubles du développement de l’enfant, aux issues défavorables à la naissance, mais aussi aux maladies chroniques telles que l’obésité, le diabète et l’hypertension. À cela s’ajoutent des répercussions notables sur la santé mentale et le bien-être global des individus concernés. Toute une série de symptômes pour lesquels la nature a une réponse.
Quelles difficultés à se connecter à la nature ?
Les environnements naturels, qu’il s’agisse des espaces verts (parcs, jardins, forêts urbaines, couloirs et salons verts, etc.) ou des espaces bleus (étangs, lacs, rivières, etc.), exercent une influence significative sur la santé et le bien-être des populations. Dans un contexte d’urbanisation croissante, l’exposition à la nature tend à se réduire, ce qui peut avoir des effets délétères sur la santé. Les bases de données wallonnes et fédérales (WalOnMap, SIGENSA, HEASP) montrent que les espaces verts de qualité et en plus grand nombre se situent généralement hors des zones urbanisées, tandis que les villes présentent moins de surfaces naturelles, souvent limitées à des espaces verts fortement gérés (parcs, pelouses) de taille réduite et fragmentés. La qualité et la diversité écologique de ces espaces varient également selon les quartiers, les pelouses urbaines offrant des bénéfices sanitaires moins importants que les boisements originaux, ce qui contribue à reproduire des inégalités d’exposition et d’impact sur la santé.
Les données spatiales disponibles à partir de WalonMap, Sciensano et SIGENSA indiquent que les populations vulnérables – notamment les ménages à faibles revenus, les minorités ethniques et les personnes âgées – sont justement surreprésentées dans ces zones urbaines caractérisées par une faible densité d’espaces verts. Cette concentration accentue le cumul des désavantages, combinant exposition limitée à la nature, pollution accrue et accès restreint aux services sociaux et de santé. Les travaux en santé publique confirment que ces populations résident majoritairement en milieu urbain, où la densité et la diversité des vulnérabilités sont particulièrement marquées et souvent organisées selon une logique de quartiers. Cette répartition s’explique en partie par l’attractivité économique et la concentration des services essentiels (emploi, éducation, soins de santé, logement), qui représentent des leviers de survie pour des populations confrontées à de nombreux défis socio-sanitaires. Paradoxalement, la littérature souligne que les individus vivant dans des environnements urbains faiblement exposés à la nature sont ceux qui bénéficieraient le plus d’une augmentation de leurs contacts avec celle-ci.
Au-delà de l’accessibilité, la qualité écologique des espaces verts joue un rôle déterminant dans les services écosystémiques qu’ils peuvent fournir et, par conséquent, dans les bénéfices sanitaires associés. Les boisements originaux non gérés, dotés d’une structure complexe (arbres, arbustes, strate herbacée), se révèlent plus efficaces pour la purification de l’air et la régulation du climat, générant des effets positifs sur la santé. En revanche, les espaces fortement gérés, souvent privilégiés dans les aménagements urbains, présentent une capacité limitée à fournir ces services. Toutefois, l’accès à des espaces naturels plus riches et diversifiés suppose non seulement une disponibilité temporelle et matérielle, mais également une accessibilité structurelle – autant de conditions qui font fréquemment défaut aux groupes sociaux à risque. En effet, l’accès à la nature ne dépend pas uniquement de la proximité géographique, mais aussi du temps disponible, des moyens de transport et des contraintes économiques, ce qui fait de l’accès à la nature un privilège pour certains plutôt qu’un droit universel.
La nature, alliée santé des groupes plus vulnérables
Pourtant, les solutions fondées sur la nature représentent une réponse prometteuse aux problématiques de santé observées au sein des groupes sociaux les plus vulnérables. Des travaux récents montrent, par exemple, que la fréquence des visites dans les espaces verts est associée à une diminution significative de la consommation médicamenteuse : une visite trois à quatre fois par semaine est corrélée à une réduction de 33 % de l’utilisation de médicaments pour la santé mentale, de 36 % pour l’hypertension et de 26 % pour l’asthme, par rapport à une visite hebdomadaire.
Maladies respiratoires
Les espaces verts exercent une influence notable sur les maladies respiratoires, bien que les effets observés demeurent hétérogènes. Certaines recherches mettent en évidence que l’exposition à la végétation peut affecter la prévalence des allergies et de l’asthme, avec des associations parfois positives, parfois négatives, selon le contexte urbain ou rural. Par ailleurs, des études portant sur les personnes âgées suggèrent que la proximité d’espaces verts en milieu urbain est associée non seulement à une réduction du risque de maladies respiratoires chroniques, mais également à une diminution du risque de cancer. Ces résultats soulignent l’importance de la qualité et de l’accessibilité des espaces verts comme déterminants de santé publique.
Maladies cardiovasculaires
L’exposition à la nature en milieu urbain est corrélée à une réduction de la mortalité liée aux maladies cardiovasculaires. Plusieurs études observationnelles établissent une relation positive entre contact avec la nature, augmentation de l’activité physique et diminution du risque de pathologies cardiovasculaires. Plus spécifiquement, une méta-analyse regroupant 13 études et 563 participants démontre que les séjours en forêt entraînent une réduction significative de la fréquence cardiaque. Ces effets sont liés à une régulation du système nerveux autonome : la diminution de l’activité sympathique (associée au stress) et l’augmentation de l’activité parasympathique (liée à la relaxation) ont été observées de manière constante dans les environnements naturels.
Troubles du développement chez l’enfant
Chez les enfants, l’exposition à la nature est associée à une amélioration du développement cognitif et comportemental. Elle favorise l’autorégulation cognitive, affective et sociale. De plus, une simple marche de 30 minutes dans un environnement naturel améliore les performances cognitives, avec notamment des réponses plus rapides et plus stables lors de tâches attentionnelles.
Obésité
Les espaces verts urbains contribuent à la réduction du risque de surpoids et d’obésité, bien que cette association dépende fortement de facteurs individuels tels que le statut socio-éducatif ou le surpoids parental. Ainsi, la disponibilité d’espaces verts à proximité ne suffit pas à elle seule à expliquer la prévalence du surpoids chez les enfants, mais elle constitue un facteur de protection important dans certains contextes.
Hypertension
Les environnements naturels semblent également jouer un rôle dans la réduction de la pression artérielle. Des recherches montrent que les enfants vivant dans des résidences urbaines entourées de verdure présentent des niveaux plus faibles de pression artérielle systolique (source à préciser). Une méta-analyse de 20 études regroupant 732 participants confirme par ailleurs que des séjours, même de courte durée, en forêt réduisent significativement la pression artérielle par rapport à des environnements urbains.
Santé mentale
Les bénéfices des espaces verts sur la santé mentale sont particulièrement bien documentés. L’exposition à des environnements naturels améliore le bien-être général, en réduisant les émotions négatives comme l’anxiété, la colère, la fatigue et la tristesse, avec des effets variant selon la fréquence et la durée de l’exposition. Les bains de forêt sont associés à une réduction significative de l’anxiété, confirmée par une méta-analyse de 20 études. Le contact hebdomadaire avec la nature, même limité à 30 minutes, est associé à une diminution de 7 % des symptômes dépressifs, avec un effet amplifié lorsque la durée d’exposition atteint 75 minutes par semaine. Chez les personnes âgées, la présence d’espaces verts urbains est corrélée à une meilleure santé mentale et un bien-être perçu accru. Des études qualitatives indiquent également une réduction de la solitude et une amélioration du bien-être psychologique grâce au jardinage. Enfin, les environnements naturels offrent des bénéfices spécifiques aux personnes atteintes de démence, avec une amélioration de l’humeur observée après des expositions relativement courtes (80 à 90 minutes).
Prévenir une énième inégalité environnementale
Au regard de ces constats, il apparaît indispensable d’intégrer la question de l’accessibilité dans la conception des projets de « reconnexion à la nature » dès leur phase initiale. À l’instar des autres domaines liés aux enjeux environnementaux, la gestion des espaces verts doit être abordée selon une approche dite de « vulnerability streaming », c’est-à-dire en prenant en considération, dès la conception, les réalités et besoins de l’ensemble de la population urbaine, et en particulier des groupes sociaux vulnérables, plutôt que de procéder à des ajustements a posteriori. Cette démarche implique une articulation étroite des dimensions sociales, sanitaires et environnementales, abandonnant les approches compartimentées.
Pour prévenir la reproduction des inégalités environnementales, il est essentiel d’adopter une planification inclusive des espaces verts, en impliquant dès le départ les groupes sociaux vulnérables dans la co-conception des projets. Cette approche comprend la priorisation de l’installation d’espaces naturels de qualité écologique dans les quartiers les plus défavorisés, tout en garantissant un accès physique, temporel et économique adapté à tous. La sensibilisation et la communication sur les possibilités d’accès aux espaces verts et bleus doivent être renforcées, avec des activités inclusives favorisant la mixité sociale et la réduction de l’isolement, contribuant ainsi à une équité environnementale tangible.
Les collectivités locales jouent un rôle déterminant dans ce processus. Les plans communaux, qu’il s’agisse d’aménagement du territoire ou de cohésion sociale, nécessitent des adaptations afin de relier efficacement les zones d’habitation, d’emploi et d’éducation des groupes sociaux vulnérables à des espaces verts offrant des bénéfices sanitaires significatifs. Parallèlement, les structures socio-sanitaires doivent disposer des moyens structurels et financiers nécessaires pour intégrer la reconnexion aux espaces verts et bleus dans leurs missions. Cela peut se traduire par la mise en œuvre de programmes de prescriptions nature et d’accompagnement ciblé, avec un suivi systématique de la participation afin de vérifier que les populations vulnérables bénéficient réellement des interventions.
Enfin, sur le plan de la recherche publique, le projet SIGENSA mené par l’ISSEP constitue un exemple pertinent et mérite d’être poursuivi, car il permet de mieux comprendre les enjeux croisés de santé environnementale et d’accessibilité aux espaces naturels pour les populations à risque.
Bibliographie
Ahmed, N. (2024). Spatial vulnerability assessment of urbanites of Rawalpindi to the combined effects of climate change and pandemics using GIS mapping. Local Environment, 29, 1044 – 1062. https://doi.org/10.1080/13549839.2024.2353048.
Appleton, A., Holdsworth, E., & Kubzansky, L. (2016). A Systematic Review of the Interplay Between Social Determinants and Environmental Exposures for Early-Life Outcomes. Current Environmental Health Reports, 3, 287‑301. https://doi.org/10.1007/s40572-016-0099-7
Asl, S. (2024). Green spaces and flood vulnerability in urbanising regions: a case study in the Philadelphia metropolitan area. Environmental Hazards. https://doi.org/10.1080/17477891.2024.2413673.
Bardekjian, A., & Paqueo, L. (2019). Beyond trees. Green readiness, response, and recovery. https://doi.org/10.2737/NRS-GTR-P-185-PAPER20.
Bratman, G. N., Hamilton, J. P., & Daily, G. C. (2012). The impacts of nature experience on human cognitive function and mental health. Annals of the New York academy of sciences, 1249(1), 118-136.
Cannon, T. (2017). Social Vulnerability and Environmental Hazards. 1‑8. https://doi.org/10.1002/9781118786352.wbieg0845
Chae, D., Snipes, S., Chung, K., Martz, C., & Laveist, T. (2021). Vulnerability and Resilience : Use and Misuse of These Terms in the Public Health Discourse. American journal of public health. https://doi.org/10.2105/AJPH.2021.306413
Cox, D. T. C., Shanahan, D. F., Hudson, H. L., Plummer, K. E., Siriwardena, G. M., Fuller, R. A., & Gaston, K. J. (2018). Doses of neighborhood nature: The benefits for mental health of living with nature. Bioscience, 68(3), 226-237. https://doi.org/10.1093/biosci/bix149
Cutter, S., Boruff, B., & Shirley, W. (2003). Social Vulnerability to Environmental Hazards. Social Science Quarterly, 84, 242‑261. https://doi.org/10.1111/1540-6237.8402002
Davide, D. F., Alessandra, F., & Roberto, P. (2022). Distributive justice in environmental health hazards from industrial contamination : A systematic review of national and near-national assessments of social inequalities. Social science & medicine, 297, 114834. https://doi.org/10.1016/j.socscimed.2022.114834
Deguen, S., Amuzu, M., Simoncic, V., & Kihal-Talantikite, W. (2022). Exposome and Social Vulnerability : An Overview of the Literature Review. International Journal of Environmental Research and Public Health, 19. https://doi.org/10.3390/ijerph19063534
Deimantas, V., Şanlıtürk, A., Azzollini, L., & Köksal, S. (2024). Population Dynamics and Policies in Europe: Analysis of Population Resilience at the Subnational and National Levels. Population Research and Policy Review, 43, 1-28. https://doi.org/10.1007/s11113-024-09871-w.
Gagliardi, C., & Piccinini, F. (2019). The use of nature–based activities for the well-being of older people: An integrative literature review. Archives of Gerontology and Geriatrics, 83, 315-327.
Hölzl, S., Veskov, M., Scheibner, T., Le, T., & Kleinschmit, B. (2021). Vulnerable socioeconomic groups are disproportionately exposed to multiple environmental burden in Berlin—Implications– for planning. International Journal of Urban Sustainable Development, 13, 334‑350. https://doi.org/10.1080/19463138.2021.1904246
Ideno, Y., Hayashi, K., Abe, Y., Ueda, K., Iso, H., Noda, M., … & Suzuki, S. (2017). Blood pressure-lowering effect of Shinrin-yoku (Forest bathing): A systematic review and meta-analysis. BMC complementary and alternative medicine, 17(1), 409.
Jain, V., Rifai, M. A., Khan, S., Kalra, A., Rodríguez, F., Samad, Z., Pokharel, Y., Misra, A., Sperling, L., Rana, J., Ullah, W., Medhekar, A., & Virani, S. (2022). Association Between Social Vulnerability Index and Cardiovascular Disease : A Behavioral Risk Factor Surveillance System Study. Journal of the American Heart Association: Cardiovascular and Cerebrovascular Disease, 11. https://doi.org/10.1161/JAHA.121.024414
Jimenez, M. P., DeVille, N. V., Elliott, E. G., Schiff, J. E., Wilt, G. E., Hart, J. E., & James, P. (2021). Associations between nature exposure and health: a review of the evidence. International journal of environmental research and public health, 18(9), 4790.
Jing, Mitchell, G., Dong, G., & Zhang, W. (2017). Inequality in Beijing : A Spatial Multilevel Analysis of Perceived Environmental Hazard and Self-Rated Health. Annals of the American Association of Geographers, 107, 109‑129. https://doi.org/10.1080/24694452.2016.1224636
Khadke, S., Kumar, A., Al-Kindi, S., Rajagopalan, S., Kong, Y., Nasir, K., Ahmad, J., Adamkiewicz, G., Delaney, S., Nohria, A., Dani, S., & Ganatra, S. (2024). Association of Environmental Injustice and Cardiovascular Diseases and Risk Factors in the United States. Journal of the American Heart Association: Cardiovascular and Cerebrovascular Disease, 13. https://doi.org/10.1161/JAHA.123.033428
Kumar, V., S, H., Huligowda, L. K. D., Umesh, M., Chakraborty, P., Thazeem, B., & Singh, A. P. (2025). Environmental Pollutants as Emerging Concerns for Cardiac Diseases : A Review on Their Impacts on Cardiac Health. Biomedicines, 13. https://doi.org/10.3390/biomedicines13010241
Lee, J., Kim, H.-B., Jung, H.-J., Chung, M., Park, S. E., Lee, K.-H., Kim, W. S., Moon, J.-H., Lee, J. W., Shim, J., Lee, S. S., Kang, Y., & Yoo, Y. (2024). Protecting our future : Environmental hazards and children’s health in the face of environmental threats : A comprehensive overview. Clinical and Experimental Pediatrics, 67, 589‑598. https://doi.org/10.3345/cep.2023.01578
Li, A., Toll, M., & Bentley, R. (2023). Mapping social vulnerability indicators to understand the health impacts of climate change : A scoping review. The Lancet. Planetary health, 7 11. https://doi.org/10.1016/S2542-5196(23)00216-4
Mah, J., Penwarden, J., Pott, H., Theou, O., & Andrew, M. (2023). Social vulnerability indices : A scoping review. BMC Public Health, 23. https://doi.org/10.1186/s12889-023-16097-6
Martin, A. (2015). A framework to understand the relationship between social factors that reduce resilience in cities: application to the City of Boston. International journal of disaster risk reduction, 12, 53-80. https://doi.org/10.1016/J.IJDRR.2014.12.001.
Molchan, C., Zhang, W., Fitzpatrick, A., & Mutic, A. (2024). Clustering by chemicals : A novel examination of chemical pollutants and social vulnerability in children and adolescents. Environmental research, 118456. https://doi.org/10.1016/j.envres.2024.118456
Morello-Frosch, R., Zuk, M., Jerrett, M., Shamasunder, B., & Kyle, A. (2011). Understanding the cumulative impacts of inequalities in environmental health : Implications for policy. Health affairs, 30 5, 879‑887. https://doi.org/10.1377/hlthaff.2011.0153
Otto, I., Reckien, D., Reyer, C., Marcus, R., Masson, V., Jones, L., Norton, A., & Serdeczny, O. (2017). Social vulnerability to climate change : A review of concepts and evidence. Regional Environmental Change, 17, 1651‑1662. https://doi.org/10.1007/s10113-017-1105-9
Palacios, A., Gabosi, J., Williams, C., & Rojas-Roque, C. (2022). Social vulnerability, exposure to environmental risk factors, and accessibility of healthcare services : Evidence from 2,000+ informal settlements in Argentina. Social science & medicine, 309, 115290. https://doi.org/10.1016/j.socscimed.2022.115290
Righi, L., Cullati, S., Chopard, P., & Courvoisier, D. (2022). General and Vulnerable Population’s Satisfaction With the Healthcare System in Urban and Rural Areas: Findings From the European Social Survey. International Journal of Public Health, 67. https://doi.org/10.3389/ijph.2022.1604300.
Sanchez, L., Armsworth, P., Bruno, J., Espinoza, S., Galvin, K., Vijay, V., & Warziniack, T. (2024). Multi-hazard risk in socially vulnerable communities across the United States. Environmental Research Letters, 20. https://doi.org/10.1088/1748-9326/ad9ec7
Sanchez, L., Warziniack, T., & Knowles, M. (2023). The inequitable exposure of socially vulnerable groups to water shortages across the United States. Environmental Research Letters, 18. https://doi.org/10.1088/1748-9326/acb06d
Schulz, A., Mentz, G., Sampson, N., Ward, M., Anderson, R., De Majo, R., Israel, B., Lewis, T., & Wilkins, D. (2016). RACE AND THE DISTRIBUTION OF SOCIAL AND PHYSICAL ENVIRONMENTAL RISK. Du Bois Review: Social Science Research on Race, 13, 285‑304. https://doi.org/10.1017/S1742058X16000163
Shrestha, R., Flacke, J., Martinez, J., & Van Maarseveen, M. (2016). Environmental Health Related Socio-Spatial Inequalities : Identifying “Hotspots” of Environmental Burdens and Social Vulnerability. International Journal of Environmental Research and Public Health, 13. https://doi.org/10.3390/ijerph13070691
Smith, A., & Laribi, O. (2021). Environmental Justice in the American Public Health Context : Trends in the Scientific Literature at the Intersection Between Health, Environment, and Social Status. Journal of Racial and Ethnic Health Disparities, 9, 247‑256. https://doi.org/10.1007/s40615-020-00949-7
Stevenson, M. P., Dewhurst, R., Schilhab, T., & Bentsen, P. (2019). Cognitive restoration in children following exposure to nature: evidence from the attention network task and mobile eye tracking. Frontiers in psychology, 10, 42.
White, M.P., Alcock, I., Grellier, J. et al. Spending at least 120 minutes a week in nature is associated with good health and wellbeing. Sci Rep 9, 7730 (2019). https://doi.org/10.1038/s41598-019-44097-3
Wolch, J. R., Byrne, J., & Newell, J. P. (2014). Urban green space, public health, and environmental justice: The challenge of making cities ‘just green enough’. Landscape and urban planning, 125, 234-244.
Xu, J., Takahashi, M., & Li, W. (2024). Identifying vulnerable populations in urban society: a case study in a flood-prone district of Wuhan, China. Natural Hazards and Earth System Sciences. https://doi.org/10.5194/nhess-24-179-2024.
Xu, J., Takahashi, M., & Li, W. (2024). Identifying vulnerable populations in urban society: a case study in a flood-prone district of Wuhan, China. Natural Hazards and Earth System Sciences. https://doi.org/10.5194/nhess-24-179-2024.
Zeng, X., Huo, X., Xu, X., Liu, D., & Wu, W. (2020). E-waste lead exposure and children’s health in China. The Science of the total environment, 734, 139286. https://doi.org/10.1016/j.scitotenv.2020.139286
Crédit image illustration : Adobe Stock
Aidez-nous à protéger l’environnement,
faites un don !
- Tels le projet soins verts de la Fondation Terre de vie ou celui d’intégrer les prescriptions de nature dans leurs pratiques médicales et paramédicales de l’asbl Kodama Px. ↩︎
Faites un don

