La gestion des surdensités en gibier enfin prise en mains !

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Inter-Environnement Wallonie et Natagora se félicitent de voir enfin un plan d’action adopté par le Gouvernement et saluent sa qualité. Parallèlement à l’interdiction du nourrissage dissuasif entre octobre et mars à dater de 2015, le plan d’action prévoit, dès cette année, une augmentation des prélèvements et une restriction anticipée du nourrissage dans les zones surdensitaires. Une implication des différents acteurs de la ruralité dans la gestion de notre grande faune sauvage ouverte à la chasse figure également au programme, offrant l’opportunité d’une réelle gestion concertée.

Fin février, le Ministre Di Antonio s’engageait vers une interdiction du nourrissage qui allait prendre la forme d’une interdiction dans trois ans du nourrissage des sangliers en dehors de la période de sensibilité des cultures. Parallèlement à cette décision, il affirmait son intention d’élaborer un plan d’action contre les surdensités de grand gibier. Aussitôt dit, aussitôt fait : ledit plan vient en effet d’être présenté aux parlementaires après son adoption par le Gouvernement. Mieux : les principales des 25 mesures qu’il comporte entreront en vigueur dès la saison de chasse 2012-2013. Le temps est donc résolument à l’action !

Parmi ces mesures les plus importantes, nos associations relèvent l’identification de territoires de chasse « points noirs », c’est-à-dire des territoires au sein desquels l’importance des prélèvements de sanglier au cours des trois dernières années révèle des pratiques de nourrissage intensif et des restrictions sur le tir des laies. Le plan organise la gestion de ces « points noirs » via une hausse des prélèvements et l’interdiction anticipée du nourrissage. Seront ciblés la première année les territoires présentant des prélèvements supérieurs à 75 sangliers/1000 ha puis 60 sangliers aux 1000 ha.
Ces normes restent très élevées au regard des densités d’une forêt en équilibre. Aussi, pour aller au-delà, le plan d’action prévoit une concertation annuelle des parties prenantes sur sa mise en ½uvre, ce à l’échelle des directions des services extérieurs de l’administration (DNF).

En conclusion, si la décision du Ministre reste bien en retrait de l’interdiction totale du nourrissage revendiquée par IEW, Natagora et le Conseil supérieur wallon de la Conservation de la Nature notamment, nos deux organisations ne peuvent, à ce stade, qu’y adhérer au regard de l’équilibre global des mesures proposées qui laissent espérer, pour autant que tous les acteurs de la ruralité jouent le jeu, un atterrissage en douceur de cette problématique ô combien délicate.