La campagne de pétition demandant l’interdiction des PFAS a récolté 27 686 signatures à ce jour. Ces dizaines de milliers de citoyen·ne·s adressent une demande claire et urgente à nos autorités : interdire les PFAS à la source pour limiter la contamination de nos ressources et de nos corps.
Ce matin, différentes organisations de la société civile ont rencontré le Ministre fédéral de l’environnement, Jean-Luc Crucke, afin de remettre les résultats de cette pétition et plaider en faveur d’actions ambitieuses au niveau fédéral.
Autour de la table du Ministre, se sont ainsi retrouvées différentes structures1 représentant les enjeux sanitaires, environnementaux et économiques que soulève la contamination croissante aux PFAS.
Ensemble, elles ont rappelé le contexte : l’exposition croissante de la population à ces polluants éternels. Si la pollution autour de l’usine de production 3M en Flandres et la contamination de l’eau de distribution dans plusieurs communes en Wallonie ont fait couler beaucoup d’encre dans la presse, il s’agit toutefois de la face émergée de l’iceberg.
Tous secteurs confondus, les entreprises belges utilisent annuellement 8 330 tonnes de PFAS. Une partie de cette masse colossale de polluants éternels se retrouve dans des rejets industriels (air, sol, eau) tandis que certains produits, à base de PFAS, tels que les pesticides ou les mousses anti-incendie, sont pulvérisés en milieux ouverts. Ces PFAS, persistants et pour la plupart bioaccumulables… s’accumulent précisément chaque jour un peu plus dans les ressources que nous consommons pour se retrouver in fine dans notre organisme, impactant ainsi notre santé.
C’est également pour représenter les 95% de la population wallonne contaminés au PFAS (résultats du biomonitoring wallon) que nous avons pris la parole aujourd’hui. En réaction à cette contamination, la Wallonie n’a heureusement pas attendu l’Europe pour appliquer, notamment, des normes de potabilité plus strictes. Nous demandons aujourd’hui à notre gouvernement fédéral, de faire de même au niveau des normes produits : ne pas attendre l’Europe pour protéger notre population.
Au niveau européen, la proposition de restriction universelle des PFAS est analysée, mais dans le meilleur des scénarios, ce sera seulement à partir de 2034 que nous pourrions voir apparaître certaines mesures concrètes. Nous ne pouvons rester 9 ans dans la salle d’attente.
L’existence d’alternatives viables aux PFAS a été démontrée pour toute une série de secteurs industriels présents sur notre territoire. Des propositions de loi sont aujourd’hui sur la table du Parlement pour interdire l’ensemble des 10 000 molécules PFAS dans ces produits de consommation mis sur le marché.
Nous ne demandons pas l’impossible. Les solutions et propositions sont là et ne demandent qu’à être appliquées. Au plus nous patientons, au plus ces polluants éternels s’accumuleront dans nos ressources et organismes.
Pour plus d’informations :
• voir le reportage sur cette action au JT 13h de la RTBF, mardi 2 septembre 2025,
- Sur les recommandations défendues à cette occasion, veuillez trouver le Policy Brief dédié.
- Contact presse : Pierre Jamar – p.jamar@canopea.be
Ci-dessous : l’ensemble des partenaires de l’action et quelques photos prises lors de la rencontre avec le ministre.










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