Pratiques de réhabilitation des liaisons inter-villages

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Aujourd’hui, dès qu’il est question de se déplacer, on monte, par réflexe, dans sa voiture. Un belge sur cinq la prend pour faire moins d’un kilomètre et 69% pour des distances d’un à trois kilomètres ! Il s’agit pourtant des distances de prédilection pour la marche et le vélo. Cet état de fait est relativement récent : enfants nous nous déplacions plus souvent à pieds ou à vélo, et nos parents et grands-parents bien plus encore.

Domination de la voiture et développement des infrastructures qui lui sont dédiées vont de pair : le réseau routier se taille la part du lion dans le domaine des infrastructures de transport. Au détriment des autres dont les voies cyclables et piétonnes.

Ce « tout à la voiture » montre aujourd’hui ses limites. L’augmentation continue du prix du pétrole nous oblige à prendre conscience de notre dépendance totale (98%) pour nos déplacements à cette énergie non renouvelable. La réalité des changements climatiques liés à la combustion de ce même pétrole ne fait plus le moindre doute. Si la Belgique ne peut respecter ses engagements vis-à-vis de Kyoto, c’est en grande partie dû à la croissance continue des émissions liées aux transports. Et cela, sans parler des impacts sur la santé des particules fines et autres smogs acides, de la fragmentation du territoire et des centaines de tués par an. La liberté offerte par ce mode de transport souple et flexible a un goût du plus en plus amer…

Les faits sont connus et les moyens d’y remédier aussi. Parmi ceux-ci, la réhabilitation d’un réseau cohérent pour piétons et cyclistes (usagers doux) afin de faciliter le transfert modal de la voiture vers ces modes doux pour les petits trajets. Les chemins et sentiers qui parcourent notre territoire offrent un merveilleux potentiel pour le redéploiement d’un tel réseau. Nous possédons, en Belgique, un extraordinaire patrimoine de chemins et sentiers vicinaux. Ceux-ci sont répertoriés dans des Atlas vicinaux qui leur donnent une valeur légale. Ils sont, de plus, protégés par la loi de 1841 qui est à la base de ces Atlas.

Le travail est cependant conséquent : nombre de nos chemins et de nos sentiers publics sont peu praticables, voire impraticables. La charge de leur entretien incombe aux communes. S’investissent-elles dans cet enjeux du futur ? Oui ! En tous cas certaines d’entre elles. C’est notamment le cas de quatre communes de l’entre Sambre-et-Meuse, qui ont, dans le cadre d’un projet leaders+, et grâce au travail de Sentiers.be, réalisé un état des lieux complet de leurs petites voies publiques et réhabilité un réseau de liaisons inter-villages balisées.
Le monde bouge. Les comportements éco-responsables émergent et des initiatives durables voient le jour, s’affirment et se pérennisent.

Inter-Environnement Wallonie, dans le cadre de son projet « Now Future », vous propose de partir à la découverte de ces pratiques innovantes. La visite des liaisons inter-villages de l’entre Sambre-et-Meuse est une des 9 rencontres de terrain qui vous permettront d’apprécier, en direct, ces initiatives novatrices et durables. Vous pourrez rencontrer les promoteurs/acteurs de ces projets, partager leur expérience, débattre et, qui sait, vous approprier ces idées porteuses d’avenir.

Toutes les infos sur le site d’IEW : Now Future