Prélèvement kilométrique des poids lourds : IEW soutient (très) partiellement les camionneurs

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Ce jeudi, les trois fédérations de transporteurs (FEBETRA, TLV, UPTR) organisent une manifestation symbolique dans le cadre du dossier du prélèvement kilométrique des poids lourds. La fédération Inter-Environnement Wallonie (IEW) les soutient sur un point : il faut pouvoir répercuter le surcoût sur le client final.

L’introduction d’une taxe kilométrique pour les poids lourds répond à un triple objectif :

  1. faire supporter de manière équitable le coût des infrastructures par leurs usagers ;
  2. améliorer la mobilité en incitant les sociétés de transport à opérer un transport plus efficient ;
  3. contribuer à l’amélioration des performances du système de transport en tenant compte des spécificités des véhicules.

Elle est d’autant plus urgente que, selon les indicateurs clés de l’environnement wallon 2014, le volume de marchandises transportées par route a presque doublé entre 1990 et 2006. Il s’agit d’une tendance générale en Europe, même si ses effets sont particulièrement marqués en Wallonie. L’une des principales raisons de cette évolution est le faible coût du transport, qui ne représente, en moyenne, que quelques pourcents du prix final d’un produit de consommation courante.

Le dumping social qui fait rage dans le secteur n’arrange pas la situation : les prix sont écrasés, le transport demeure trop bon marché et demeure dès lors surutilisé. Ceci au détriment de la balance commerciale européenne (importations massives de pétrole), de sa sécurité énergétique, des travailleurs du secteur (dumping social) et de l’environnement (CO2, polluants locaux, bruit, accidents, …).

Si le coût du transport augmente, les acteurs économiques l’utiliseront de manière plus rationnelle. Le prélèvement kilométrique appliqué aux poids lourds s’inscrit pleinement dans cette logique. Pour que s’exprime cet effet, il importe que les transporteurs qui opèrent pour le compte de tiers puissent répercuter le surcoût sur leurs clients. Sur ce point (et sur ce point seulement), la fédération Inter-Environnement Wallonie soutient les fédérations de transporteurs[[pour d’autres points, plutôt de désaccord ceux-là, voir http://www.iew.be/spip.php?article7041]].

Toutefois, les tarifs du prélèvement kilométrique prévus par la Wallonie et la Flandre sont largement sous la moyenne des six Etats membres européens qui appliquent déjà un prélèvement. Et les effets observés dans ces Etats s’expriment plutôt en termes d’amélioration de l’efficience des opérations de transport routier que de modification de la consommation de transport. C’est pourquoi, outre la mise en place d’un cadre légal reconnaissant aux transporteurs le droit de répercuter le coût du prélèvement sur le client, IEW demande aussi la mise en place d’un monitoring des effets du prélèvement sur :

  1. la demande de transport,
  2. le report de trafic en-dehors du réseau soumis à prélèvement
  3. les facteurs de charge.

Contact
Pierre Courbe, Chargé de mission mobilité, 081 390 759 – 0474 923 617
Alain Geerts, service presse et communication, 0479.497.656

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