Les vols d’affaires doivent être régulés

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Un nouveau sondage à l’initiative de la campagne « Travel Smart » et mené par Ipsos révèle que trois voyageurs d’affaires sur cinq ont réduit leur propension à prendre l’avion suite à la pandémie.

Une enquête menée auprès de 2.506 employés dans plusieurs pays1 confirme qu’une écrasante majorité d’employés (77%) estiment que les entreprises ont un rôle important à jouer dans la lutte contre le changement climatique. Pour participer au sondage, les personnes interrogées devaient être employées à temps plein dans une organisation comptant au moins 50 salariés et avoir entre 18 et 74 ans.

Pour l’ensemble des salariés sondés, l’enquête révèle que trois quarts d’entre eux pensent que la réduction des vols d’affaires constitue un facteur important de réduction de l’empreinte carbone des entreprises. La plupart des participants souhaitent modifier leurs habitudes de voyage afin de diminuer leur empreinte carbone. Ils estiment aussi avoir un rôle important à jouer dans la transformation de la politique de déplacements de leur entreprise. Ils sont encore plus nombreux à penser que les entreprises doivent fixer des objectifs de réduction des vols d’affaires, y compris leur politique de déplacements.

Denise Auclair, chargée du programme « voyages d’affaires » chez Transport & Environment, explique : « Les habitudes liées aux vols d’affaires ont changé, et pour les employés, il est normal que les entreprises prennent leurs responsabilités dans la réduction des émissions. Le changement nécessite des objectifs et politiques clairs de la part des directions, conformes aux attentes des employés. Cela ne peut qu’aider les entreprises dans la course actuelle pour recruter et conserver les meilleurs talents. »

Dans les cinq pays sondés, 62% des salariés interrogés qui déclarent prendre l’avion pour le travail2 ont déjà changé leurs habitudes de déplacement par rapport à la période pré-Covid. 23% d’entre eux disent avoir arrêté complètement les trajets d’affaires en avion, et 40% volent « beaucoup moins » ou « un peu moins ». Parmi les salariés restants, ils sont 27% à voler « comme avant » et seulement 11% à « voler plus ». On peut conclure que la majorité des salariés qui prennent l’avion pour le travail pourraient facilement accepter une nouvelle politique d’entreprise, étant donné que leurs comportements de voyage ont déjà changé.

La pandémie a montré qu’il était possible de réduire les voyages d’affaires tout en continuant à travailler efficacement. Lorsqu’on leur demande leurs options préférées pour réduire leur impact environnemental, ces employés citent en premier les réunions en ligne (53%), puis le recours à un autre moyen de transport (32%), et enfin la réduction des vols (36%). Le report modal3 est d’ailleurs considéré comme clé dans la réduction de la demande énergétique et des émissions de carbone. Les entreprises n’ont donc plus d’excuses pour ne pas revoir leur politique de voyages d’affaires en avion, explique T&E.

L’avènement des collaborations à distance aura très probablement un impact important sur l’organisation des réunions internes. En effet, une grande majorité des voyageurs d’affaires sondés (72 %) indiquent qu’ils souhaitent prendre moins souvent l’avion pour des réunions internes afin de réduire leur impact environnemental. 67% des sondés souhaitent planifier davantage de réunions locales que de réunions internationales, et donc essayer de limiter les vols long courrier.

« Les employés ont conscience de l’impact climatique des vols et souhaitent réduire leurs déplacements. Mais ils attendent que leurs dirigeants donnent l’exemple, en fixant des objectifs ambitieux de réduction des vols d’affaires. À la veille du lancement de la COP 27, le moment est d’autant plus opportun pour le faire. Les dirigeants d’entreprises qui prétendent se soucier du changement climatique devraient d’abord examiner leurs propres habitudes de vols et saisir l’occasion de s’engager à maintenir les vols de leur entreprise en dessous de 50 % des niveaux pré-pandémie, en tant que mesure clé pour réduire les émissions des entreprises », conclut Denise Auclair.

Notes aux rédactions:

L’enquête a été réalisée en ligne par Ipsos, auprès d’un échantillon de 2.506 adultes dans cinq pays – États-Unis, Royaume-Uni, France, Allemagne et Espagne. Pour participer à l’enquête, les personnes interrogées devaient être employées à temps plein dans une organisation comptant au moins 50 salariés et être âgées de 18 à 74 ans. L’échantillon d’employés a ensuite été subdivisé pour se focaliser sur des voyageurs d’affaires uniquement.

Dans cette étude, les voyageurs d’affaires sont ceux qui déclarent avoir pris l’avion pour leur travail avant le COVID ou qui prennent actuellement l’avion pour leur travail. L’échantillon de voyageurs d’affaires était de 1.279 personnes. Le travail sur le terrain a été effectué entre le 6 et le 10 octobre 2022. Des pondérations démographiques ont été appliquées au niveau national. Le sondage a un intervalle de crédibilité de plus ou moins 2,4 points de pourcentage pour tous les répondants. Le sondage a également un intervalle de crédibilité de plus ou moins 3,4 points de pourcentage pour tous les voyageurs d’affaires. 


  1. Le sondage a été réalisé dans cinq pays, la France, l’Allemagne, l’Espagne, le Royaume Uni et les Etats-Unis.
  2. L’échantillon d’employés a été scindé pour identifier les seuls voyageurs d’affaires. Dans cette étude, les voyageurs d’affaires sont ceux qui disent avoir pris l’avion pour le travail avant le COVID ou qui prennent actuellement l’avion pour le travail. Il s’agissait d’un échantillon de 1.279 personnes à travers le Royaume-Uni, les ‎États-Unis, la France, l’Allemagne et l’Espagne.
  3. Le rapport modal, ou modal shift en anglais, correspond au transfert d’une partie du flux associé à un mode de transport spécifique vers une autre catégorie de transport

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