Eau Potable : amélioration des contrôles

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Dans notre Racine « Eau potable : la Wallonie va un peu plus loin« , nous regrettions que le projet d’AGW relatif à la qualité de l’eau potable ait manqué l’opportunité de mieux encadrer la présence de métabolites de pesticides non pertinents dans l’eau que nous buvons.

Le texte a cependant évolué vers un mieux entre sa 1ère et sa 2ème lecture au Gouvernement de Wallonie :

  • 6 métabolites de pesticides non pertinents (flufénacet ESA, métazachlore ESA, métolachlore ESA, BAM, MetB, chlorothalonil ESA) devront dès à présent être analysés dans les eaux souterraines et les eaux de distribution par les producteurs d’eau.
  • Une norme de qualité de 4.5 µg/l leur a été associée. Le texte prévoit que la Ministre en charge de l’environnement puisse revoir cette concentration si les données relatives à la toxicité des molécules venaient à évoluer.

Cette valeur de 4.5 µg/l reste élevée par rapport aux normes existant pour les métabolites pertinents (0.1 µg/l, soit 45 fois plus élevée…). Cependant, elle constitue un premier pas dans la bonne direction pour la prise en compte ces métabolites dans la qualité de l’eau. En effet, on passe maintenant d’une valeur guide (donc non contraignante) de 10 µg/l à une norme (donc contraignante) de 4.5 µg/l.

 Ancienne norme* (µg/l)Nouvelle norme** (µg/l)Norme en France (µg/l)
Flufénacet ESA104.50.1 µg/l
Métolachlore ESA104.50.9
Métazachlore ESA104.50.9
Chlorothalonil ESA104.50.1
BAM104.50.1
Met B (desphényl-chloridazone)104.50.1
*Valeur guide utilisée à titre indicatif
** A titre règlementaire

Rappelons toutefois qu’en France, 4 de ces 6 métabolites sont considérés comme pertinents au vu d’un caractère cancérigène, reprotoxique ou mutagène supposé. La norme qui leur est associée est donc de 0.1 µg/l. Pour les non pertinents, la norme Francaise est également plus sécuritaire, avec une concentration maximale de 0.9 µg/l.

Puisque qu’un métabolite est considéré comme non pertinent jusqu’à ce qu’on prouve qu’il le soit, il est temps que la Wallonie réalise des études de toxicité de ces molécules pour pouvoir confirmer leur caractère non pertinent. Ou, à défaut, qu’elle réalise un benchmark des études réalisées dans d’autres états membres afin que la pertinence de métabolites puisse être harmonisée sur le territoire européen. 

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