Oufti ! Les liégeois ne manquent pas d’air ! Le projet Particul’air prend son envol ! Participez !

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Le niveau de pollution aux particules (ultra)fines de votre ville vous intrigue ? Vous effectuez régulièrement des déplacements à pied, à vélo ou en voiture ? Vous vous demandez à quel moment vous êtes le.la plus exposé.e ?  Nous aussi !

Durant les mois de mars et avril, nous allons effectuer des mesures dans le centre de Liège pour quantifier l’exposition des divers usagers de la route aux particules (ultra)fines. Alors, n’hésitez plus ! Prenez votre vélo, votre voiture ou vos bonnes chaussures et rejoignez-nous !

Ce projet, c’est la continuité de l’étude que nous avons menée l’année passée dans la cité ardente (voir Particules ultrafines et science citoyenne dans la Cité ardente & Particules ULTRAfines à Liège : des nouvelles de nos 12 comp’air). Alors que l’analyse des données de cette première phase est en cours, nous nous plongeons maintenant dans un processus de mesures mobiles. A savoir, la captation et la quantification des particules ultrafines le long de trajets parcourant le centre de Liège.

Ces données mobiles vont venir améliorer l’information fournie par le réseau fixe temporairement développé lors de la première phase. En effet, elles couvrent des zones peu/pas étudiées, que ce soit par notre réseau fixe que par le réseau déployé par la ville de Liège, et permettent de caractériser la distribution spatiale des particules ultrafines à Liège. Et donc, d’analyser l’exposition des citoyens.

Focus P(U)F

Les risques pour la santé associés aux particules fines (PF) et ultrafines (PUF) – c’est-à-dire des particules d’un diamètre inférieur à 2,5 et 0.1 microns respectivement – revêtent une importance particulière pour la santé publique.

La pollution aux particules fines (PF) est liée à l’émergence de diverses maladies, telles que des maladies respiratoires, cardiovasculaires ou neurologiques. De par leur petite taille, elles peuvent pénétrer profondément dans notre système respiratoire jusqu’à atteindre la circulation sanguine. Plus une particule est fine, plus elle pourra pénétrer profondément dans notre organisme et donc, plus sa toxicité potentielle est élevée (OMS – Lignes Directrices sur la qualité de l’air).

Si la littérature scientifique est déjà abondante sur les impacts sanitaires des particules fines, les études disponibles sur les particules ultrafines (PUF) demeurent lacunaires. Tout comme les normes et réglementations autour de ce polluant. Toutefois l’OMS souligne la toxicité accrue de ces particules ultrafines. Leur taille infinitésimale leur permettrait de s’enfoncer plus profondément dans l’organisme, de gagner le cerveau et ou de traverser le placenta des femmes enceintes, ce qui générerait un effet sur le développement de l’enfant1.

Il est donc essentiel de renforcer nos connaissances sur les impacts sanitaires des PUFs et de mettre en place un système de surveillance, notamment pour mieux documenter leurs sources. C’est dans ce contexte que s’inscrit le projet que nous menons à Liège depuis 2021, nouvellement nommé Particul’air2.

Concrètement

Durant les mois de mars et avril, des citoyens vont parcourir le centre de Liège à pied, en vélos ou en voitures avec des capteurs de particules (ultra)fines. Ces appareils vont enregistrer la teneur en particules fines (PM2.5), ultrafines (PM0.1) et carbone noir dans l’air, un excellent marqueur du trafic3.

Deux boucles ont été dessinées couvrant principalement la zone sud-ouest de la cité ardente (voir figures ci-dessous):

  • Boucle 1 : la boucle « Louvrex » allant de la place du XX août à la rue des Guillemins.
  • Boucle 2 : la boucle « Médiacité », se situant de l’autre côté de la Meuse.
Figure 1: Parcours Louvrex, des modifications sont possibles en fonction du tram (source : ISSeP)
Figure 2: Parcours  Médiacité, des modifications sont possibles en fonction des travaux du tram (source: ISSeP)

Notre objectif ? Effectuer 30 répétitions par boucle : 10 à vélo, 10 à pied et 10 en voiture. Ça va chauffer les cuisses !

Vous pouvez nous aider en partageant ce projet et/ou en participant directement : inscrivez-vous via ce formulaire et indiquez-nous vos disponibilités ainsi que le mode de transport de votre choix.

Un moment d’échange et de convivialité

Comme c’était le cas pour la première phase, on met l’accent sur la participation citoyenne. On reste en effet persuadés que cette collaboration active permet une meilleure appropriation de la problématique mais aussi facilite l’émergence de pistes de solution adaptées à la zone étudiée.

IEW sera donc présent au départ et à l’arrivée des boucles pour décortiquer avec vous les données que vous avez enregistrées mais aussi pour partager avec vous un moment convivial !

Des boissons et autres surprises seront prévues pour vous sustenter !

Les mesures seront organisées la semaine du 21 Mars et la semaine du 19 avril !
Communiquez-nous vos disponibilités ICI.

Nous recontacterons les participants dans les plus brefs délais pour leur confirmer la plage horaire retenue parmi leur sélection. Notez toutefois que la faisabilité des mesures dépend de la météo : elles devront être annulées/reportées en cas de pluie.

En collaboration avec

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  1. Campagne de surveillance des PUFs menées par Airparif : https://www.airparif.asso.fr/particules-ultrafines & https://www.airparif.asso.fr/actualite/2022/les-particules-ultrafines-dans-le-viseur-dairparif
  2. Ce projet comporte une phase de mesures statiques (de Octobre à Décembre 2021) et une phase de mesures mobiles (Mars – Avril 2022).
  3. OMS : Impact sanitaire du carbone noir (2012)