Qualité de l’eau : seule une politique transpartisane ambitieuse protégera la santé des Wallon.nes 

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Ce mardi 25 novembre, le Parlement wallon a l’opportunité de soutenir un décret sur la protection des captages d’eau. Une proposition initiée par l’opposition à laquelle pourrait (devrait) souscrire une partie des député·es de la majorité. La qualité de l’eau et, dans la foulée, la santé des Wallons méritent d’être érigées en enjeux publics majeurs à l’abri des logiques partisanes. Canopea appelle les député·es à se positionner en faveur de ce texte.  

Un tiers des ressources en eau wallonnes sont contaminées par les pesticides, notamment les pesticides PFAS. Pourtant, les captages sont entourés de zones de protection afin de préserver la qualité de l’eau. Mais actuellement, il n’y a aucune interdiction de pulvérisation de pesticides dans ces zones. On peut donc pulvériser la même quantité de pesticides dans ces zones très sensibles pour la qualité de l’eau, qu’en dehors. Si l’eau distribuée au robinet répond aux normes de potabilité, la pollution à la source, elle, continue. Et l’écart entre la qualité de la ressource et la qualité de l’eau de distribution s’agrandit, obligeant les producteurs à investir dans des techniques de dépollution coûteuses et énergivores. Cette dépollution de l’eau est aujourd’hui financée par le consommateur, en contradiction forte avec le principe du pollueur-payeur.  

Pour sortir de ce cercle vicieux, seule une protection de la qualité de l’eau à la source peut être efficace. Concrètement : interdire l’utilisation de pesticides dans les zones de production d’eau potable. C’est précisément l’objet d’un projet de décret qui a été déposé au Parlement wallon par Ecolo.  

Canopea soutient ces propositions qui rejoignent les recommandations sur ce dossier qu’elle émet depuis 2021, recommandations partagées par plusieurs acteurs du secteur, notamment la Société Publique de Gestion de l’Eau, en charge de la protection des captages. La Fédération appelle les députés à voter en faveur de ce texte.  

Pour Agathe Defourny, coordinatrice politique chez Canopea et experte de la ressource eau : « La pollution de l’eau par les pesticides est un phénomène généralisé qui génère beaucoup de questions et d’inquiétude dans la population. Les député·e·s wallon·ne·s ont ici l’occasion d’agir concrètement. Un accord transpartisan sur ce texte serait un signal fort – et nécessaire – envoyé aux citoyen·nes : on protège votre santé, votre environnement, et, à terme, votre portefeuille. ».  

Des programmes de prévention et de sensibilisation des agriculteurs situés en zone de captage ont été financés par de l’argent public pendant plus de 15 ans. Cet accompagnement doit être maintenu et renforcé. Le constat est connu et les solutions également. La base volontaire ne peut plus être le seul levier d’action de la Wallonie face à cette pollution généralisée.  

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